L’option maths complémentaires suffit-elle pour entrer en grande école ? article publié sur l'etudiant.fr le 8 avril 2025
En terminale, l’option maths complémentaires permet de conserver un lien avec la discipline pour les élèves ne prenant pas la spécialité maths. Mais est-elle réellement suffisante pour intégrer une école de commerce ou d'ingénieurs, et réussir ses études ?
En terminale, Agathe avait opté pour les spécialités SES et anglais monde contemporain, complétées par l’option maths complémentaires. "Il était important pour moi de garder les maths pour pouvoir entrer en école de commerce. Je ne voulais pas être désavantagée en ne choisissant pas cette option", témoigne l'étudiante, aujourd'hui en première année du PGE de l’EM Normandie.
On considère que le niveau des maths complémentaires est suffisant. Mais on ne peut pas se priver de cette discipline qui est un des moyens de comprendre le monde", affirme Franck Gavoille, directeur du PGE de l'école de commerce ESSCA.
Mais ce sont surtout des maths axées sur la finance. J’ai encore besoin de travailler cette matière, il suffit de bien travailler les exercices pour exceller au moment des examens", recommande Agathe.
Une école d'ingénieurs après maths complémentaire : rare, difficile, mais "pas insurmontable"
À l'inverse, les écoles d'ingénieurs recrutent en très grande majorité des lycéens avec la spécialité maths. Cependant, dans de rares cas, l'option maths complémentaires peut suffire.
Cela a été le cas pour Romane, étudiante en deuxième année à l’ESIEA. Au lycée, elle avait suivi les spécialités NSI et anglais monde contemporain, car elle voulait au départ se diriger vers des études de joaillerie. "Je n’avais pas de raison de travailler les maths. Puis j’ai décidé que je voulais faire de l’ingénierie et j’ai donc suivi cette option", explique-t-elle.
on ne recrute donc que les meilleurs et ils se mettent au travail dès le début de l’année scolaire", soutient Élodie Queney, responsable pédagogique des élèves de première année à l'ESIEA.
Depuis la réforme du lycée, les écoles d'ingénieurs post-bac proposent en effet des dispositifs pour rattraper le niveau des spécialités scientifiques non suivies au lycée. À l’ESIEA, cela passe notamment par une intense révision des bases mathématiques lors des quatre premières semaines du cycle préparatoire.
Et cette remise à niveau n'empêche pas Romane de toujours observer une différence avec ses camarades ayant suivi la spécialité maths. "J’ai des notions à rattraper pour bien suivre les cours d’algèbre et d’analyse. Je travaille beaucoup avec mes camarades. C’est du travail en plus, mais ce n’est pas insurmontable", conclut l'étudiante.
04/02/2025 - Le Figaro Etudiant
Interrogés par Le Figaro Étudiant, des professeurs de CPGE confirment l'impact de certaines erreurs commises par les candidats sur leur classement, dont une en particulier.
Depuis le 15 janvier 2025, les candidats à Parcoursup peuvent réaliser leur inscription sur la plateforme d'orientation post-bac et commencer à formuler leurs vœux. Une étape qui laissera place à la phase cruciale d'examen des demandes par les différentes commissions de formations. C'est dans ces huis clos que se déroule le processus de classement des candidats, basé sur des critères précis. Le nombre conséquent de candidatures impose aux membres des commissions un processus d'examen rigoureux et méthodique. "Nous avons en général plus de 6 000 dossiers", souligne d'emblée Geneviève Davion, professeure de mathématiques en CPGE au lycée Montaigne à Paris. "Pour classer les dossiers, un ordinateur nous assiste. On établit des critères prédéfinis, comme la spécialité, la moyenne de l'élève par rapport à la classe, son rang, etc., explique la professeure. Bien sûr, chaque dossier est ensuite vérifié par deux ou trois professeurs." "Dans un second temps, et notamment pour les élèves sur lesquels on a un doute ou qui présentent un profil particulier, on regarde la lettre de motivation", ajoute Geneviève Davion.
En Auvergne, au lycée Fénelon, la démarche est quelque peu différente, notamment en raison du petit nombre de dossiers à traiter. "Chaque année, nous avons environ 600 dossiers", indique Baptiste Benoit, professeur agrégé d'histoire-géographie et responsable de la prépa Lettres au lycée situé à Clermont-Ferrand. "Le dossier est divisé en deux parties : les données quantitatives, gérées par le secrétariat, et les données qualitatives, à savoir les appréciations, les lettres de motivation, les listes d'activités, etc., examinées par les professeurs qui composent la commission. Chaque dossier est évalué par deux professeurs. Un membre du jury passe entre une demi-heure et 45 minutes par dossier", développe Baptiste Benoit.
La lettre de motivation a donc toujours un rôle crucial dans le classement Parcoursup. "Avec la liste d'activités, c'est quasiment la seule dimension personnelle du dossier dont le jury peut se saisir", insiste Baptiste Benoit. Pourtant, le professeur regrette que depuis deux ans, de plus en plus de lettres de motivation soient impersonnelles. "On trouve des lettres très propres sur la forme et, quand on regarde le fond, il n'y a aucun élément personnel. D'après moi, c'est la conséquence incontestable de l'utilisation de ChatGPT. Et c'est très dommageable", ajoute le professeur.
Outre type d'erreurs qui interpelle le responsable de CPGE. "Cette erreur de fond est présente dans les lettres de motivation chaque année. Pour l'édition 2024, par exemple, dans notre prépa, cela représentait au moins une bonne dizaine de dossiers", souligne-t-il. Cette erreur se remarque surtout par la présence de superlatifs. "Certaines lettres disent, par exemple, 'j'aimerais tellement intégrer votre lycée qui a des résultats excellentissimes'", cite Geneviève Davion. Ou bien "votre classe préparatoire de mathématiques est nationalement connue", renchérit Baptiste Benoit, qui pour rappel, est responsable d'une CPGE Lettres. Pire encore, certains candidats se trompent dans le nom de l'établissement. Vous l'aurez peut-être compris, cette erreur très mal vue est le copier-coller. "Ce n'est pas neutralisant, mais c'est franchement très handicapant", insistent les professeurs. Autrement dit, un élève qui commet cet impair a de grandes chances de se retrouver mal classé.
Camille Pineau
Modifié le 04/02/25 06:47
https://etudiant.lefigaro.fr/vos-etudes/magazine/38882-erreur-parcoursup/
Jamais les prépas scientifiques n’ont accueilli autant d’étudiants qu’en 2024, selon une association
Par Eloi Passot
Publié le 16/10/2024 à 07:00, mis à jour le 16/10/2024 à 07:00
Le nombre d’étudiants en prépa scientifique avait chuté à la rentrée 2022. (Image d’illustration)Pixel-Shot / stock.adobe.com
Les effectifs ont bondi entre 2022 et 2024. Un renouveau qui s’explique par plusieurs facteurs.
Année record pour les prépas scientifiques. À la rentrée 2024, les fameuses classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) de filière scientifique rassemblaient plus de 45.000 élèves selon les chiffres annuels de l'Union des Professeurs de classes préparatoires Scientifiques (UPS). «Depuis leur création, il y a plus de 200 ans, jamais ces classes n'avaient accueilli autant d'étudiants qu'à la rentrée 2024», précise l'UPS. Une nouvelle d’autant plus appréciée par les professeurs que ce chiffre avait chuté de près de 2000 effectifs à la rentrée 2022, avant de repartir à la hausse.
Ainsi, ces effectifs ont augmenté de «plus de 4000 étudiants» en deux ans, détaille encore le communiqué de l'organisation. En 2022, les CPGE scientifiques rassemblaient en effet environ 41.000 élèves. Soit une augmentation de 10% entre la rentrée 2024 et la rentrée 2022. «Nos statistiques sont très fiables», souligne le président de l'UPS Denis Choimet. «Les statistiques ministérielles officielles, publiées plus tard, corroborent en général - et dépassent souvent - les statistiques UPS que nous voulons toutefois prudentes.»
Chaque année, l’UPS établit en effet des statistiques «quasi exhaustives» basées sur les réponses de ses correspondants dans les établissements proposant ce type de prépa. Seules les classes BCPST ne sont pas prises en compte. En valeur absolue, ces chiffres sont donc sous-évalués. Ils sont toutefois très utiles, dans la mesure où ils donnent une idée assez précise de l’évolution globale des effectifs d’une année sur l’autre.
La secousse de la réforme du lycée
Les chiffres officiels publiés chaque année par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche ne sont pas encore accessibles pour la rentrée 2024. Mais ces dernières années, leur évolution était globalement équivalente à celle des chiffres de l’UPS. Ainsi, les classes préparatoires scientifiques comptaient officiellement 52.603 élèves en 2022, 50.897 en 2023 et 51.226 en 2024. Si l’augmentation de 10% constatée par l’UPS se confirme du côté des chiffres officiels, il faut s’attendre à environ 55.000 élèves pour la rentrée 2024.
Comment comprendre ce retour en grâce ? Difficile d'expliquer cette hausse avec certitude, selon Denis Choimet, qui risque toutefois une analyse. «On sait maintenant que la réforme du lycée a déstabilisé dans un premier temps les viviers de nombreuses formations, avance-t-il. Les discours insistant, à l'excès, sur la liberté du choix des spécialités, au détriment de la cohérence de la formation, ont pu égarer les lycéens les moins informés, alors qu'il existe une nécessaire continuité entre enseignement secondaire et enseignement supérieur. Avec le temps, on revient à la raison et on est en train de retrouver un régime stationnaire.»
Enza Portellano-Balocco sont tous les deux étudiants en première année de CPGE TSI au Lycée Joliot Curie à Sète. «Je voudrais être ingénieure dans la finance, explique Enza. Je savais que la prépa m’ouvrirait beaucoup de portes.» La jeune fille ne se l’explique pas, mais elle se souvient que la prépa scientifique était auréolée d’un prestige particulier l’année dernière aux yeux de ses camarades de terminale dans le lycée polyvalent de Toulon où elle était scolarisée. Plus que les années précédentes. «À la génération de ma grande sœur, la mode était plus aux BUT», se rappelle Enza.
15.000 ingénieurs manquent chaque année
Son camarade Léo Sanlaville, lui aussi en première année à Joliot Curie, estime que les jeunes de sa génération souhaitent rester dans des filières généralistes. «Se spécialiser le plus tard possible, c’est se laisser la possibilité de changer de voie dans ses études, ou plus tard, de changer de métier, avance Léo. Peut-être que les jeunes d’aujourd’hui sont plus attachés à cela...»
Le rôle de l'UPS est notamment d'informer les lycéens et leurs familles sur les classes préparatoires scientifiques. «Nous avons intensifié sa présence sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les salons», explique Denis Choimet qui s'efforce de souligner les nombreux atouts «souvent méconnus» de ces formations. «Suivi individuel, possibilité de réussir sans s'éloigner de chez soi, internats, variété des débouchés et sécurité du parcours, égrène le président d'UPS. La gratuité des études en CPGE constitue également un atout non négligeable dans la conjoncture actuelle.»
Une chose est sûre, ces chiffres sont une bonne nouvelle pour l’économie française. Le pays aurait besoin de 15.000 ingénieurs supplémentaires chaque année, expliquait récemment Emmanuel Duflos, président de la CDEFI (Conférence des écoles françaises d'ingénieurs). De son côté, l’UPS précisait dans son communiqué qu’elle considérait «comme un objectif prioritaire de former solidement en sciences les futurs élèves des Grandes écoles d'ingénieurs, afin que ceux-ci puissent être au rendez-vous des grands défis de la réindustrialisation et des transitions énergétique et numérique».
Les jeunes sont-ils heureux, que veulent-ils faire plus tard ? Cette étude révèle des surprises
Par Sophie de Tarlé
Publié le 03/10/2024 à 10:58, mis à jour le 03/10/2024 à 11:01
Les adolescents ont des passions, aiment l’école et ont des idées assez précises sur leur futur.
À quoi rêvent les jeunes ? Quels métiers veulent-ils faire ? Quelles sont leurs activités préférées en dehors de l’école ? Cette double enquête menée par Odoxa pour Acadomia, a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de collégiens et lycéens ainsi que de parents de jeunes de cette classe d'âge. «Cette enquête révèle une jeunesse bien plus épanouie et sereine qu'on ne pourrait le penser, contredisant certains stéréotypes sur le mal-être adolescent. Leur attachement à l'école reste fort, malgré l'essor du numérique, et leurs aspirations professionnelles se tournent massivement vers des métiers à forte utilité sociale et ancrés dans les sciences », a déclaré Céline Bracq d'Odoxa dans un communiqué.
Des collégiens plus heureux que les lycéens
Les jeunes sont-ils heureux ? Les résultats sont sans appel : 95 % des collégiens et lycéens se déclarent heureux, dont 36 % « tout à fait » heureux. Ce chiffre est particulièrement frappant : même si leurs parents sont 80 % à exprimer un tel sentiment, leurs enfants les « surclassent » de 15 points. Ce constat va à l'encontre d'idées toutes faites sur le mal-être des jeunes. Certes, la question de la santé mentale des jeunes est un sujet essentiel, de nombreuses études enregistrent des problèmes d'anxiété et de troubles dépressifs chez les adolescents, mais la très large majorité des jeunes expriment un niveau de bonheur élevé. Le bonheur est réparti de manière homogène entre filles (35 %) et garçons (36 %), mais il est plus marqué chez les collégiens (38 % « tout à fait » heureux) que chez les lycéens (33 %), une différence probablement liée à la pression scolaire grandissante à l'approche du baccalauréat. Des différences sociales existent aussi, les enfants de cadres étant 44% à se dire « tout à fait » heureux » contre 32% seulement des enfants d'ouvriers. La différence est moins nette chez les adultes, mais l'intensité du bonheur est moins forte aussi chez les ouvriers (16% de « tout à fait ») que chez les cadres (19%).
Les garçons restent toujours davantage intéressés par les jeux vidéo que les filles
Quelles sont leurs passions ? Le sport s'impose comme la passion numéro un des collégiens et lycéens, avec 49 % qui déclarent y consacrer une partie importante de leur temps libre. Les jeux vidéo arrivent en deuxième position (42 %), confirmant l'importance croissante de cette pratique dans le quotidien des jeunes, notamment chez les garçons. En effet, c'est leur passion numéro 1 (64 %), tandis que les filles préfèrent, après le sport (41%), les activités artistiques et créatives, 35 % s'y consacrent régulièrement. Ce fossé entre les sexes témoigne des différences d'intérêts, mais aussi de la diversification des loisirs pour une génération qui jongle entre le numérique et des activités plus traditionnelles. La transmission du « capital culturel se retrouve dans les résultats de cette question, les enfants des CSP+ s'orientant davantage vers la lecture et l'écriture (28 % vs 22% des CSP-), tandis que ceux des CSP- se passionnent plus pour les jeux vidéo (46 % vs 39% des CSP+).
Des adolescents très motivés par des récompenses
La motivation des jeunes à s'investir dans leurs études est surtout nourrie par leurs ambitions futures. En effet, « un projet d'études ou de métier » arrive en tête des sources de motivations, 30 % des collégiens et lycéens affirmant être motivés par un projet d'études ou de métier. Cette donnée grimpe à 45 % chez les lycéens contre seulement 20% chez les collégiens. L'écart s'explique par la proximité de l'orientation post-bac, source de réflexion intense à ce stade de leur parcours.
La fierté personnelle suit de très près, 29 % des jeunes cherchent à prouver à eux-mêmes leur capacité à réussir, avec une prédominance chez les filles (32 % vs 26% des garçons). Quant aux garçons, ils sont plus enclins à être influencés par la promesse de récompenses matérielles, avec 20 % qui citent cet aspect comme un levier de motivation, soit presque le double des filles (11%). Ces récompenses jouent un rôle plus significatif chez les collégiens (18 %) que chez les lycéens (10 %), suggérant que la maturité et la perspective d'un avenir professionnel influencent les priorités de motivation au fil des années scolaires.
Dans le milieu du tableau des motivations, on trouve, à égalité « un bon prof », «une matière que vous aimez » et « la fierté de votre famille » (25%). Les notes (ou le classement) sont citées à 18% (avant dernière position devant la récompense), elles motivent plus les collégiens (21%) que les lycéens (15%).
Vétérinaire, ingénieur, maîtresse...
Les projets professionnels, première source de motivation des jeunes dans leurs études, sont justement abordés dans ce sondage. Les clichés sur les jeunes rêvant exclusivement de devenir influenceurs s'effacent rapidement lorsqu'on observe leurs aspirations professionnelles. Les métiers liés aux soins dominent nettement leurs préférences (23% de citations à cette question ouverte). En tête des métiers rêvés, on trouve le vétérinaire avec 8 % des jeunes qui s'imaginent dans cette carrière. Le métier de médecin suit avec 6 %, tandis que 5 % aspirent à devenir ingénieurs. Ces résultats témoignent d'une génération en quête de métiers alliant utilité sociale et ancrage dans des domaines scientifiques. Influenceur/Youtubeur ou streamer n'arrive qu'en 11e position avec 2% de citations.
Chez les filles, ces tendances sont encore plus marquées. Le métier de vétérinaire est largement en tête avec 12 %, suivi par celui de médecin (8 %), deux professions qui incarnent une forte vocation de soin et d'empathie. En revanche, les métiers plus techniques, comme celui d'ingénieur, attirent moins les filles (3 %). Elles sont plus nombreuses à se tourner vers des métiers de l'éducation, avec 6 % qui aspirent à devenir « maîtresse ou institutrice » (leur 3e choix).
Du côté des garçons, l'ingénieur arrive en tête avec 9 %, suivi à égalité du médecin et du footballeur à 5% (et deux fois plus, à 8%, chez les garçons de famille CSP- que chez les garçons de famille CSP+).
Chez les collégiens, le métier de vétérinaire domine avec 9%, suivi de médecin (7 %) et de maîtresse/institutrice (5 %). Chez les lycéens, c'est l'ingénieur qui est en tête (8 %), devant le vétérinaire (6 %) et le médecin (6 % également).
Quand les filles rêvent de devenir vétérinaire, les garçons veulent devenir ingénieur.Acadomia/Odoxa
Ils veulent bien gagner leur vie
Lorsqu'il s'agit de définir ce que signifie « réussir sa vie », 66 % des jeunes placent en priorité l'idée de « bien gagner [leur] vie. Ce chiffre montre que l'indépendance financière est perçue comme une condition essentielle pour se réaliser personnellement. Les enfants de CSP+ et de CSP- le disent tout autant (66% et 68%), les garçons assez nettement plus que les filles (70% vs 63%). Et 52 % des jeunes estiment que réussir, c'est avant tout être libre de ses choix, et 43 % associent la réussite à des amitiés sincères, devant le fait de créer une famille (37%, 41% pour les enfants de CSP- vs 35% des enfants de CSP+).
Cette vision contraste nettement avec celle des parents. Pour ces derniers, bien gagner sa vie est loin d'être aussi central : seuls 38 % des parents considèrent que c'est un critère de réussite. Pour eux, c'est la famille qui représente le pilier fondamental de la réussite, avec 59 % des parents plaçant la création d'une famille au sommet de leurs priorités, contre seulement 37 % des jeunes. Les parents valorisent également les amitiés sincères (35 %), mais davantage encore, la liberté de faire ses propres choix (51 %), cette définition de la réussite arrive en 2e position, comme chez les plus jeunes.
LE FIGARO ETUDIANT